A l’occasion de la cĂ©rĂ©monie en mĂ©moire du massacre du maquis polonais de La Versanne, mercredi 30 juin, organisĂ©e dans le cadre des activitĂ©s du centre du Service National Universel, j’ai souhaitĂ© dĂ©poser une gerbe en souvenir des « hĂ©ros tombĂ©s Ă La Versanne pour votre libertĂ© et la nĂ´tre » et accompagner les jeunes stagiaires du SNU dans leur travail de mĂ©moire.
Le 20 juillet 1944, l’armĂ©e Allemande exĂ©cutait vingt-trois rĂ©sistants, dont dix-huit Polonais originaires de Roche-la-Molière, la Ricamarie et le Chambon-Feugerolles.
AccompagnĂ© d’AndrĂ© Geourjon, Maire de La Versanne, de Julien Fargettas, Directeur du service dĂ©partemental de la Loire de l’ONACVG, des porte-drapeaux, de Wladyslas Ruzalski, PrĂ©sident des Anciens Grenadiers de la 1°Division Polonaise en AURA, de Christian Rabeyrin, Responsable des jeunes SNU et des 98 jeunes du Service Nationale Universel, nous avons rendu hommage Ă ces hommes morts pour la France. Une cĂ©rĂ©monie Ă©mouvante pour se souvenir et ne jamais oublier ceux qui se sont battus pour la libertĂ© de notre pays.
En mars 1944, un groupe de travailleurs de la Ricamarie, de Roche-la-Molière et du Chambon-Feugerolles dĂ©cida de dĂ©fendre contre l’occupant nazi le pays qui les avait accueillis, la France. AffiliĂ©s Ă la branche Main d’Ĺ’uvre ImmigrĂ©e (MOI) des Francs-Tireurs et Partisans (FTP), ils prirent le maquis et s’installèrent Ă Saint-Genest-Malifaux. Ils Ă©taient au nombre de 24.
Le 20 juillet Ă l’aube, une importante troupe de la Feldgendarmerie, la Gestapo et des miliciens Français investissent les lieux ou ils Ă©taient cachĂ©s, soit 400 hommes au total. Ă€ 24 contre 400, les maquisards n’avaient aucune chance. Ce massacre a fait vingt-trois morts, et seulement un survivant.
Mercredi 30 juin, j’ai souhaitĂ© ĂŞtre prĂ©sent Ă la cĂ©rĂ©monie en mĂ©moire du massacre du maquis polonais de La Versanne. Je me suis recueilli devant le monument aux morts Ă la mĂ©moire de ces combattants et notamment de mon oncle, Jean MIS, tombĂ© Ă l’âge de 17 ans dans ce mĂŞme maquis.
Cette cérémonie, organisée au cœur de la clairière des Grands-Bois au lieu-dit les « Loges de Monteux » sur la commune de La Versanne, s’inscrivait dans le cadre des opérations de mémoire organisées au profit des stagiaires du SNU. Une partie d’entre eux a, d’ailleurs, contribué au préalable à l’entretien du site et tous ont été sensibilisés à l’histoire de la Résistance et plus particulièrement de ce maquis, où 20 jeunes résistants d’origine polonaise furent exécutés le 20 juillet 1944, par l’armée allemande.
 « Il faut plus que jamais transmettre cette mémoire aux jeunes » Jean-Michel Mis, Député de la Loire
Au cours de cette cérémonie, chaque jeune du SNU a chanté unanimement le chant des Partisans.
Puis, ils ont citĂ© le nom et le prĂ©nom d’un des rĂ©sistants morts pour la France, Ă La Versanne, dans l’ordre des actes de dĂ©cès :
Stanislaw JANKOWSKI, né le 22 juin 1926 à Roche-la-Molière ;
Adolphe WRONSKI, né le 21 décembre 1920 à Dortmund (Allemagne) ;
Mieczyslaw ROJECH, né le 19 octobre 1910 à Rodziewice (Pologne) ;
Teresa ZOLKOWSKA, née le 16 octobre 1926 à Unieux (Loire) ;
Théodore LOPUSZANSKI, né le 4 mars 1906 à Gwozdziec (Pologne) ;
Wieczyslaw STEFANIACK, né le 6 juillet 1925 à Myedzychod (Pologne) ;
Jean SINCHWUSKI, né le 4 juin 1925 à La Ricamarie (Loire) ;
Stanislaw PIETRZACK, né le 2 août 1926 à Lewarde (Nord) ;
Stanislaw ROBASZEWSKI, né le 31 octobre 1926 à Gostyn (Pologne) ;
Joseph CIACHARA, né le 12 février 1923 à Montceau-les-Mines (Saône-et- Loire) ;
Jean-Marie BORNE, né le 15 octobre 1923 au Chambon-Feugerolles (Loire) ;
Stanislaw KRAYSER, né le 5 mars 1903 à Leskowice (Pologne) ;
Paul BUCK, né le 11 août 1925 à Saint-Tienne (Loire) ;
Charles BERGERETTI, né le 26 décembre 1919 à Rive-de-Gier (Loire) ;
BOJAR Stephan, né le 27 décembre 1922 à Witjawo (Pologne) ;
François ZMUDA, né le 7 octobre 1902 à Marcyporemka (Pologne) ;
Léon CIACHARA, né le 19 septembre 1924 à La Ricamarie (Loire) ;
Adam JACOBOWSKI ;
Jean MIS, né le 8 mai 1927 à Firminy (Loire) ;
Joseph STROZ, né le 10 février 1924 à Champagnac-les-Mines (Cantal).
Ces moments de recueillement nous poussent Ă toujours rechercher la paix, une paix durable, commune.
Après cet hommage, j’ai Ă©changĂ© avec les animateurs du Service National Universel et les jeunes volontaires.
« Un engagement fort de ces jeunes qui seront les citoyens de demain  » Jean-Michel Mis, Député de la Loire
Le Service national Universel est un temps de rencontre et de cohésion de toute la jeunesse autour des valeurs de la République, une période de découverte pour donner envie à chacun de s’engager à sa majorité.
« Cet uniforme du SNU, soyez-en fiers. Il est le symbole que la République vous traite toutes et tous à égalité et avec la même considération. Il rappelle à tous que la République doit donner les mêmes chances à chacun. » Jean Castex, Premier Ministre
Je souhaite également remercier particulièrement Jean Michel Steiner, Historien pour son concours essentiel à la meilleure connaissance de ce maquis.
