Vendredi 12 juin, j’ai souhaité rendre visite à l’association SOS violences conjugales Loire. J’ai pu échanger avec Michèle Badiou, Présidente de cette association, sur les violences conjugales en période de confinement et de déconfinement dans la Loire.
Dans la Loire, il n’y a pas eu d’augmentation de violences conjugales durant le confinement. La permanence d’écoute de l’association SOS violences conjugales est restée ouverte tout au long du confinement pour venir en aide aux femmes ou aux enfants victimes de violences conjugales. Les médias locaux ( TL7, RCF, France Bleu), les commerces et les pharmacies ont relayé chaque semaine le numéro d’urgence 04 77 258 910 de SOS violences conjugales 42 durant le confinement.
Chaque semaine, cette association livrait des paniers repas pour les femmes et les familles en grandes difficultés. J’ai tenu à saluer l’engagement de cette association.
« Les associations se sont mobilisées pour demander au Gouvernement de faire un Grenelle Violences Conjugales, nous l’avons fait ! Soignants, forces de l’ordre, monde de la justice, association & familles de victimes réunis pour lutter contre les Violences Conjugales »Marlène Scchiappa, Secrétaire d’Etat égalité femmes hommes et contre les discriminations
Pendant le confinement lié à l’épidémie de Coronavirus, le Gouvernement a mis en place plusieurs dispositifs afin de lutter contre les violences conjugales.
➡️ Dispositif d’alerte :
- La plateforme de signalement des violences « arretonslesviolences.gouv.fr » est animée 24H/24 et 7jrs/7 par des policiers et des gendarmes formés a connu une nette augmentation de son utilisation. Pour la même période, la part de tchats qui concernent les violences conjugales et intrafamiliales entre 2019 et 2020 a été multipliée par 20.
- Le 114, numéro d’alerte par SMS pour les malentendants, est accessible pour le signalement de violences conjugales pour tous les publics depuis le 1er avril 2020. Le volume dossier a depuis lors été multiplié par 3. Les équipes du 114 distinguent deux types de dossiers : les dossiers relayés vers les forces de l’ordre pour une intervention urgente, et les dossiers sans caractère d’urgence qui sont dits « orientés ».
➡️ Dispositif d’écoute :
- La ligne d’écoute 3919 est le point d’entrée privilégié pour les victimes de violences conjugales, sexistes et sexuelles ;
- Partout en France, plusieurs points d’accompagnement ont été ouverts dans les centres commerciaux partenaires des points d’accompagnement tenus par des associations ;
- Le signalement des violences conjugales auprès des pharmacies, en lien avec l’Ordre des pharmaciens ;
- Numéro d’urgence 3919 mentionné sur les tickets de caisse ainsi que les dispositifs de communication.
➡️ Dispositif pour les auteurs de violences
- Ligne d’écoute afin de prévenir et d’éviter les violences, gérée par la Fédération nationale d’accompagnement des auteurs de violences conjugales (FNACAV).
- Pour mettre fin à la cohabitation avec les auteurs de violences, une partie des hébergements leur est dédiée, en lien avec les parquets et le Groupe SOS.
➡️ Soutien aux Associations
- 210 actions soutenues grâce à 300 000 euros de financements (Achat de téléphones portables pour continuité de ligne de soutien – Achat d’ordinateurs pour le télétravail des accompagnants – Aide au transport des femmes (plainte, hôpital, hébergement) – Informations (impressions, spot en français et créole) Matériel pour téléconsultation) ;
- Entre les 16 et 23 mars, 60 personnes dans la Loire qui bénéficiaient d’un hébergement collectif où elles avaient accès à des repas, ont dû être réorientées vers des places hôtelières.
Pour éviter de solliciter trop intensément le secteur de l’aide alimentaire caritative qui avait des difficultés à fonctionner à cause de la crise (manque de bénévoles, réorganisation des circuits d’aide alimentaire, réorganisation des procédures d’hygiène), l’État a décidé de mettre en œuvre un système complémentaire pour les publics à la rue, en squat ou hébergés notamment à l’hôtel.
Pour cela des chèques services permettant de payer des produits alimentaires ou d’hygiène et de première nécessité (changes pour bébés, par exemple) dans la plupart des enseignes ont été distribués à des associations ligériennes agréées ayant une connaissance fine des besoins de ces publics, pour permettre une redistribution en direct aux personnes concernées ou l’achat de denrées par les associations pour distribuer des colis.
L’association SOS violences conjugales a obtenu ces chèques services. L’État a redistribué à travers ces chèques plus de 155 000€ pour l’alimentation.
Cette vigilance et nombre de ces mesures perdureront lors du déconfinement.
La Fondation de France a été présente pour SOS violences conjugales en distribuant des tablettes aux enfants victimes de violences conjugales.
Nous devons agir ensemble contre les violences conjugales.
👉 https://www.jeanmichelmis.fr/agir-contre-les-violences-conjugales/