Dire non à l’antisémitisme et au "négationnisme", un devoir moral

Combattre l’antisémitisme et le « négationnisme », un devoir moral

A l’occasion des 70 ans des relations diplomatiques entre Israël et la France, en tant que membre du groupe d’amitié France-Israël, j’étais en déplacement du 15 au 18 juillet derniers, en Israël.  De retour à Saint-Etienne, dimanche, j’ai participé, à la cérémonie commémorative organisée dans le cadre de la Journée nationale à la mémoire des crimes racistes et antisémites de l’Etat français et d’hommage aux «Justes » de France. Se souvenir du passé pour forger l’avenir.

Alors que nous célébrons cette année, les 70 ans des relations diplomatiques entre Israël et la France, nous avons débuté notre déplacement par une rencontre avec Monsieur Yuli-Yoel Edelstein, Président de la Knesset, mais aussi Monsieur Binyamin Netanyahou, Premier Ministre. Des rencontres riches en échanges sur la question du renforcement de la coopération entre nos deux pays mais aussi sur le combat que nous sommes amenés à poursuivre contre l’antisémitisme.

Pour ce qui me concerne, j’ai souhaité aborder les questions éminemment politiques des territoires contestés de Judée Samarie et notamment de la question de l’établissement de frontières sûres et reconnues.


Israël étant aujourd’hui l’un des champions mondiaux du numérique, de l’innovation et des nouvelles technologies, ce déplacement a aussi été l’occasion de visiter le centre de commandement et de contrôle des caméras de la vieille ville de Jérusalem, mais aussi d’échanger, au coeur du ministère de la Défense, avec le Général Ronen Menelis, membre de l’Etat Major et porte-parole de Tsahal, sur les questions de sécurité.

Occasion pour ma part, en tant que vice-président du groupe d’études sur la cybersécurité et la souveraineté numérique, de découvrir les innovations majeures en matière de sécurité. En effet, Israël est aujourd’hui l’un des champions mondiaux du numérique, de l’innovation et des nouvelles technologies.

Pour clore notre visite à Jérusalem, et après une rencontre avec le Maire de Jérusalem, Monsieur Moshe Leon, nous nous sommes rendus à l’Institut Dire non à l’antisémitisme et au "négationnisme", un devoir moralinternational pour la mémoire de la Shoah, le mémorial de Yad Vashem. En ce 17 juillet, tristement célèbre, nous avons salué la mémoire des 13 152 Français de confession juive, victimes de la barbarie,  lors de la rafle du Vélodrome d’Hiver en 1942. Nous avons regardé l’histoire dans son horreur, insoutenable mais indispensable. 

Les Etats ne sont pas que ce qu’ils font, ils sont aussi ce qu’ils tolèrent. Il en est de même pour chacun de nous.

Nous avons ensuite pris la direction de Tel Aviv, capitale économique d’Israël, afin de rencontrer inventeurs et chercheurs qui sont les pères de la « Start Up Nation ». Ces échanges fructueux, notamment avec Jérémie Kletzkine, vice-président de la Start-up Central nation, nous permettent d’envisager des coopérations majeures dans des domaines stratégiques : la santé, la préservation de l’environnement, le développement économique et social.

Nous avons également pu échanger avec Monsieur Ron Houldai, Maire de Tel Aviv.

Israël est à ce jour un des pays qui a la plus grande densité au monde de start-ups, porteuses tant à la fois de création de valeur à grande échelle, et d’innovation.

 

Avec mes collègues parlementaires membres des groupes d’amitié France Israël, nous avons enfin rencontré notre ambassadrice, Hélène Le Gal. Symbole d’une diplomatie engagée, pragmatique et courageuse.

 

Ce déplacement s’est achevé avec une visite dans les locaux de l’Organisation non gouvernementale (ONG)  « Save a child’s heart » à l’hôpital Wolfson. Cette ONG vient en aide aux nouveau-nés et aux enfants notamment du continent africain et  forme des médecins. Simon Fisher, directeur de l’hôpital, et Ahmed Zarour, médecin palestinien, nous ont présenté en détail ce programme « Sauver le cœur d’un enfant ».

Dire non à l’antisémitisme et au "négationnisme", un devoir moral

Hommage aux Justes en France

De retour à Saint-Etienne, c’est tout naturellement, que dimanche, j’ai assisté à l’émouvante cérémonie de commémoration organisée dans le cadre de la Journée nationale à la mémoire des crimes racistes et antisémites de l’Etat français et d’hommage aux «Justes » de France.

Comme l’a rappelé, à Paris, quai de Grenelle, Florence PARLY, Ministre des Armées, dans son émouvant hommage  :

⁦ » N’oublions aucune femme, aucun homme, aucun enfant, livrés à la plus grande entreprise de destruction humaine, livres aux ennemis de l’humanité.  La France regarde son histoire en face, se souvient et se bat pour que l’antisémitisme s’éteigne à jamais.

Et de poursuivre :

« N’oublions jamais que la France a trahi ses propres enfants, des enfants aimants, pétris de valeur qui l’avait fait naître. La rafle du Vel’d’Hiv est une blessure à l’âme de la France. Une plaie vive, dont on ne guérit pas et dont il ne faut guérir. »

Cette journée nous rappelle aussi que des Françaises et Français, refusant que leur pays manque à ses idéaux les plus essentiels, tentèrent de sauver des vies, au risque de perdre la leur.