Lundi 14 mai, j’ai reçu à ma permanence parlementaire Mesdames Cécile VIALLA et Cécile EPALLE, productrices en agriculture biologique de la FDSEA pour échanger sur l’avenir et le développement de l’agriculture biologique dans la Loire.
Nous avons notamment abordé le sujet du Plan Ambition Bio 2020 prévu par le gouvernement. La consommation des produits bio ne cesse de croître (marché de 8 milliards d’euros en 2017), les consommateurs et les citoyens plébiscitent de plus en plus ce mode de production et les valeurs qu’il véhicule. L’ambition du Gouvernement est de développer une production et une transformation biologiques, innovantes et performantes capables de répondre à la demande forte des consommateurs, et aux attentes sociétales en matière d’environnement et de bien-être animal. Le plan Ambition Bio se fixe deux objectifs d’ici 2022, fixés lors des Etats Généraux de l’Alimentation :
– 15% de surface agricole utile en mode bio (contre 6,5% aujourd’hui)
– 20% de produits bio en restauration collective publique (50% en comptant les produits labellisés ou locaux.
1,1 Milliard d’euros seront mobilisés sur la période 2018-2022 pour atteindre ces objectifs, soit 62% de plus que sur la période précédente. Il s’agit d’accompagner ce changement d’échelle, de donner de la visibilité aux acteurs économiques et aux consommateurs. Pour ce faire, le gouvernement mobilise trois leviers : 1) Les fonds européens dédiés à la conversion en bio, portés à 630 M€ auxquels s’ajoutent des crédits d’Etat pour près de 200 M€, ainsi que d’autres financements publics 2) le fonds « Avenir bio » géré par l’Agence bio, doublé de 4 à 8 M€ par an, 3) le crédit d’impôt bio, pérennisé sur 2018-2020 et revalorisé de 2 500 à 3 500 € par an et par exploitation
Nous avons également échangé sur les difficultés des aides au maintien de l’agriculture biologique. En effet, l’État va cesser à partir de 2018 de verser des aides au maintien des agriculteurs biologiques, pour se «recentrer» sur les «aides à la conversion» destinées à lancer des débutants du bio. Le Gouvernement craint l’importation des produits bio à bas coûts qui rendrait les agriculteurs bio français moins compétitifs. Aujourd’hui, selon l’Agence bio, la France importe 30 % des produits bio qu’elle consomme. D’où le choix assumé de favoriser la conversion en bio plutôt que le maintien, l’enveloppe de 1,1 milliard y sera exclusivement consacrée.