Comme je m’y suis engagé, dès le début de son mandat, j’étais présent dans l’hémicycle ce jeudi 8 avril pour soutenir la proposition de loi donnant le droit à une fin de vie libre et choisie de son collègue du groupe Libertés et Territoires, Olivier Falorni. Cette loi de liberté n’a pu être votée du fait de l’obstruction scandaleuse d’une poignée d’élus. Aussi, je souhaite que ce texte puisse être ré-inscrit à l’ordre du jour afin que comme nous l’avons toujours fait, nous puissions débattre et voter !
Alors que le temps est venu d’avancer de manière apaisée sur ce sujet si difficile, il est inadmissible qu’une poignée d’élus confisque ce débat : le dépôt de plus de 3000 amendements dont 2 300 issus de cinq députés LR va ralentir le débat et compromettre le vote. Une obstruction scandaleuse !
Ce texte, qui a fait l’objet d’un travail transpartisan lors d’un débat exemplaire en commission des affaires sociales, accorde un droit supplémentaire plus utile et impérieux qu’un 5ème plan soins palliatifs ou une évaluation des lois antérieurs.
Il répond à une forte attente des Françaises et des Français : selon le sondage IPSOS, 96 % des personnes interrogées jugent que la législation française devrait autoriser les personnes souffrant d’une maladie incurable et évolutive à bénéficier d’une aide médicale active à mourir, d’une fin de vie dans des conditions apaisées, si elles en font la demande.
En mémoire notamment de Christophe Michel, décédé en 2018 et que j’avais eu le plaisir d’accueillir à l’Espace Boris Vian en 2017 pour animer une réunion en sa qualité de secrétaire général de l’ADMD nationale, j’étais dans l’hémicycle pour défendre le droit à une fin de vie libre et choisie.
En votant à une large majorité le rejet des amendements de suppression de l’article 1er, par lequel nous créons une assistance médicalisée active à mourir, l’Assemblée nationale a montré hier qu’elle était prête à consacrer ce droit nouveau.
Cet article énonce : (…) « Toute personne capable majeure, en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable, quelle qu’en soit la cause, lui infligeant une souffrance physique ou psychique qui ne peut être apaisée ou qu’elle juge insupportable, peut demander à disposer, dans les conditions prévues au présent titre, d’une assistance médicalisée permettant, par une aide active, une mort rapide et sans douleur. »
Ce vote significatif nous impose de poursuivre les débats. C’est pourquoi, il faut que ce texte soit réinscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale afin que nous puissions débattre et voter cette loi de liberté et d’équité.
✅ La proposition de loi : https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b0288_proposition-loi