J’ai eu le plaisir d’accueillir, jeudi 15 mars, dans le cadre du groupe d’amitié France-Moldavie, Monsieur Marian LUPU, ancien président du Parlement moldave, ancien Président de la République par intérim et député du Parti démocrate de la Moldavie.
Coincée entre les influences russe et européenne qui divisent jusqu’au sommet de l’État, la Moldavie se prépare à des élections cruciales après une modification controversée de la loi électorale. Un nouveau mode de scrutin sera inauguré en novembre 2018 : alors que tous les députés étaient jusqu’à présent élus à la proportionnelle sur des listes nationales, ce système ne sera maintenu que pour la moitié des députés, les autres étant dorénavant élus au scrutin uninominal dans des circonscriptions locales.
La proximité entre la Moldavie et l’Europe a été rappelée, y compris d’un point de vue géographique. A ce jour, l’UE est le principal partenaire commercial et d’exportation de la Moldavie. Pour la Moldavie, l’enjeu consiste, d’ici à dix ans, à parvenir à transposer en droit interne la moitié des normes politiques, économiques et techniques prévues dans cet accord.
Depuis ma désignation à la présidence du groupe d’amitié, j’ai appelé l’attention du Gouvernement sur deux dossiers essentiels pour développer l’influence française en Moldavie : les moyens consacrés à l’Alliance française de Chisinau et la nécessité de conclure enfin une convention fiscale. Sur ces deux points, j’ai obtenu des réponses assez positives. A moyen terme, l’Alliance française de Chisinau devrait continuer à bénéficier de crédits suffisants pour assurer sa mission de promotion de la francophonie auprès de tous les publics apprenants, jeunes, professionnels et même politiques. Aussi, la rédaction de la convention fiscale tant attendue devrait être menée en 2018.
Cet aspect est crucial pour fluidifier les investissements en Moldavie. Or le Groupe Up, nouveau nom du Groupe français Chèque déjeuner, m’a informé de son implantation récente en Moldavie, ce qui constitue une bonne nouvelle, car cette entreprise viendra compléter le maillage économique français dans ce pays, avec les piliers que sont Orange, Lafarge, Lactalis ou la Société générale.
En tant que Président de ce Groupe d’amitié, je continuerai d’œuvrer de façon très concrète au renforcement des liens culturels et économiques bilatéraux.