Journée nationale du souvenir des victimes et héros de la Déportation

Samedi 23 avril, j’ai participé à la cérémonie de commémoration du 77ème anniversaire de la libération des Camps de Concentration à Saint-Etienne.

Comme chaque année, je suis présent à cette commémoration pour honorer la mémoire des 6 millions d’hommes et de femmes, juifs, tziganes, homosexuels ou handicapés envoyés à la mort simplement pour ce qu’ils étaient.

Le nombre de déportés de France dans les camps de concentration ou d’extermination nazis au cours de la Seconde Guerre mondiale est estimé à plus de 150 000 personnes, dont des victimes de mesures de répression (principalement des politiques et des résistants) et des mesures de persécution (près de 75 000 juifs et tziganes). Au total, plus de 100 000 déportés partis de France disparaissent. Avec la libération des camps, puis le retour des premiers survivants, le monde entier mesure l’ampleur de la Déportation et de son horreur.

Dès le début des années 1950, les anciens déportés et les familles de disparus expriment le souhait de voir inscrire, dans le calendrier des commémorations nationales, une date réservée au souvenir de la Déportation.

Une commémoration qui doit nous rappeler ce drame historique, les leçons qui s’en dégagent, pour que de tels faits ne se reproduisent plus. N’oublions ni ceux qui ont donné leur vie pour notre pays, ni leur message : le nationalisme, c’est la guerre, la préférence nationale cultive la haine et s’oppose à nos valeurs.

« Nous ne sommes plus des personnes humaines, seulement du bétail. Un tatouage, c’est indélébile. C’était sinistrement vrai. À compter de cet instant, chacune d’entre nous est devenue un simple numéro, inscrit dans sa chair ; un numéro…”

Simone Veil

La guerre est aux portes de l’Europe, commémorer, se souvenir et témoigner est essentiel. Plus que jamais, continuons de faire vivre le devoir de mémoire.

C’est ainsi que la loi du 14 avril 1954 consacre le dernier dimanche d’avril au souvenir des victimes et des héros de la Déportation. Cette date est retenue en raison de la proximité avec l’anniversaire de la Libération de la plupart des camps, sans se confondre avec aucune fête ou célébration, nationale ou religieuse, existante.