Je me réjouis de l’adoption, mardi 18 juin, en séance publique de la proposition de loi visant à assurer la revalorisation des pensions de retraites agricoles. C’est une grande avancée pour les retraites agricoles !
Nous nous y étions engagés : nous portons le seuil minimal de retraite à 85% du SMIC, soit 1025€ nets mensuels, pour l’ensemble des agriculteurs retraités, présents et futurs.

Cette proposition de loi met en lumière les réelles difficultés que rencontre actuellement le régime de retraite agricole pour servir un niveau de pension minimum suffisant. Nous avons donc de manière collective, consensuelle et responsable amélioré le dispositif et garanti son financement.

En effet, la revalorisation des pensions répond à une attente de longue date. À juste titre : les retraités agricoles font aujourd’hui partie de ceux qui ont les pensions les plus faibles. Les deux tiers des agriculteurs ont une pension de retraite inférieure à 1 000 euros par mois. J’ai d’ailleurs été interpellé par la FDSEA sur l’urgence d’une réponse à apporter aux agriculteurs sur leurs retraites.
Jusqu’à présent, un agriculteur, qui a travaillé toute sa vie sans compter ses heures, pouvait toucher à la retraite une pension inférieure au seuil de pauvreté fixé à 850€ par mois : c’est inadmissible !
La Nation doit exprimer sa reconnaissance envers les acteurs du monde agricole, dont le rôle est essentiel. Nous l’avons encore vu avec force durant la crise du Covid-19.

Avec cette proposition de loi et grâce à l’amendement que j’ai cosigné de mon collègue député Olivier Damaisin, le seuil minimal de retraite est porté à 85% du SMIC, c’est à dire 1 025€ nets mensuels, pour l’ensemble des agriculteurs retraités, présents et futurs. Cela représente plus de 261 millions d’euros engagés par l’État. Nous subordonnons le bénéfice du complément de retraite agricole au fait d’avoir demandé l’ensemble de ses droits à la retraite et prévoyons, dans un objectif de justice sociale, un écrêtement en fonction du montant de retraite tous régimes confondus, afin d’assurer une équité entre assurés monopensionnés et polypensionnés. Ces mesures entreront en vigueur au 1er janvier 2022.
« Nous réparons ainsi une injustice et renouvelons notre reconnaissance envers les acteurs du monde agricole, dont le rôle est essentiel, » Olivier Damaisin.

En outre, nous poursuivons le travail pour protéger les agriculteurs et lutter contre les inégalités de pension. Nous devons harmoniser les régimes et pérenniser le régime sur le plan financier.
Notre boussole demeure la création d’un système universel de retraite qui donne les mêmes droits à tous.
En outre, la mission sur les petites retraites confiée par le Premier ministre à Lionel Causse et Nicolas Turquois devrait nous permettre de renforcer les mesures de soutien aux acteurs de la ruralité.