C’est officiel : une enveloppe de 100 000 euros est allouée au quartier de Beaubrun Tarentaize dans le cadre du dispositif Cités Educatives. Puis sur les trois années de déploiement, ce sont plusieurs millions d’euros de crédits (100 millions pour l’ensemble des Cités Educatives) qui seront mobilisés, tandis que le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse mettra à disposition des acteurs locaux une ingénierie et des moyens renforcés.
Ces fonds seront bien entendu associés à toutes les ressources déjà mobilisées pour nos territoires, en priorité celles de l’Education nationale mais aussi celles des autres administrations publiques.
Ce sont ainsi des moyens sans précédent qui vont être donnés à ce quartier pour répondre collectivement, au défi de la réussite éducative des jeunes, depuis leur plus jeune âge jusqu’au moment de leur insertion professionnelle.
Ce dispositif innovant passe par la fédération de tous les acteurs de l’éducation scolaire et périscolaire mais aussi et surtout par le positionnement au service de l’objectif éducatif des services municipaux stéphanois comme ceux de l’Etat. L’animation au quotidien, au plus près des partenaires, du plan d’action triennal est confiée au principal du collège Gambetta. Le collège étant placé au centre de la Cité éducative.
La démarche Cités Educatives doit être exemplaire quant à ses effets sur les territoires, compte tenu des budgets concernés et l’ambition du programme. Un partenariat très large et une coordination accrue de tous les acteurs : collège, collectivités locales, services de l’Etat, acteurs associatifs, culturels, sportifs et entreprises, sont indispensables à la réussite de ce dispositif.
📍 Les Cités Educatives en questions-réponses
Qu’est-ce qu’une Cité Educative ?
Une Cité Educative est une démarche collective de tous les acteurs d’un territoire, autour des établissements scolaires. En appui de l’engagement de la commune, les services de l’Etat se mobilisent pour répondre collectivement, dans les quartiers les plus en difficulté, au défi de la réussite éducative des jeunes, depuis leur plus jeune âge jusqu’au moment de leur insertion professionnelle.
Quels sont ses critères d’éligibilité des territoires labellisés en Cités Educatives ?
Plusieurs critères cumulés ont été retenus par les préfets et les recteurs d’académie pour préparer la labellisation : la taille des quartiers (5000 habitants minimum), le classement du territoire en Quartier de Reconquête Républicaine (QRR), l’existence d’un PNRU de priorité nationale, l’association de plusieurs réseaux classés en Education Prioritaire – dont obligatoirement un réseau REP+ – divers indicateurs de pauvreté et de réussite scolaire etc.
A partir de ces critères, 80 territoires ont été sélectionnés en mai dernier et les ministres de l’Education nationale et de la Ville ont écrit à chacun des maires concernés pour leur proposer de s’emparer de cette démarche, car sans les élus locaux, rien ne se fera sur de tels enjeux.
Quelles priorités pour les Cités Educatives ?
- Si tous les champs éducatifs au sens large relèvent par définition de la compétence de la Cité Educative, trois priorités sont privilégiées.
D’abord « conforter le rôle de l’Ecole » (objectif n°1) car l’ambition scolaire doit être une évidence pour ces territoires, ensuite « promouvoir la continuité éducative » qui implique une forte attention sur les parcours individuels des jeunes, notamment en termes d’orientation et de persévérance scolaire, et enfin « ouvrir le champ des possibles » qui prévoit de multiplier les opportunités de mobilité sur le monde extérieur pour les habitants.
- La volonté d’innovation des différents acteurs : si certaines actions peuvent être renforcées dans ce cadre nouveau, la recherche de stratégies nouvelles est éminemment souhaitable en termes de public, de démarche, d’effet attendu.
- Le lien de la Cité Educative avec le projet académique, sa nécessaire articulation avec les dispositifs scolaires existants et avec ceux des réseaux d’éducation prioritaire.
Quelles innovations majeures apportent les Cités Educatives ?
Outre la fédération de tous les acteurs de l’éducation scolaire et périscolaire dans les territoires qui en ont le plus besoin et où seront concentrés les moyens publics, deux éléments nouveaux sont au cœur de la démarche des Cités Educatives. D’abord le positionnement des services municipaux comme ceux de l’Etat, tous mis au service de l’objectif éducatif à l’échelle d’un territoire délimité. Ensuite, la création de la fonction nouvelle de chef de file, attribué au principal du collège « tête de réseau », qui prévoit l’animation au quotidien, au plus près des partenaires, du plan d’action triennal. Ainsi, le collège est placé au centre de la Cité éducative.
Quelle évaluation du plan d’actions ?
La démarche des Cités Educatives doit être exemplaire quant à ses effets sur les territoires, compte tenu des budgets concernés et l’ambition du programme. Pour cette raison, l’évaluation des actions, à la fois dans la connaissance des publics concernés, leur profil, leur nombre, mais aussi leur plus-value quant aux priorités retenues, doit être envisagée avec soin. Les services de deux ministères apporteront donc leur concours (méthodes, outils, indicateurs,..) dans l’élaboration du dispositif d’évaluation.
Quel est le calendrier du dispositif ?
Après la phase de préparation qui s’est terminée fin juin par le dépôt, réalisé par les municipalités, des avant-projets sur la plateforme dédiée, l’annonce de labellisation, qui répond à l’engagement des communes, marque le lancement du dispositif. Le premier trimestre de l’année scolaire en cours va permettre maintenant de construire des projets de cités éducatives fondés sur un plan d’actions pérennes et sur un tableau de financement. Ces projets qui donneront lieu à la signature des conventions triennales d’objectifs et de moyens. Ce dernier élément acquis, le dispositif sera déployé sur les 80 Cités pour une période de trois ans.
- septembre 2019 : labellisation et délégation des crédits d’amorçage (dépenses d’ingénierie et de mise en œuvre) du P 147 du CGET ;
- d’ici fin octobre 2019 : phase d’approfondissement des projets au niveau de chaque cité éducative entre l’Etat et la commune, établissement de la liste des actions proposées et d’un tableau de projet de financement pluriannuel 2020-2022 ;
- fin novembre 2019 : envoi au CGET et à la DGESCO de la synthèse des projets préparée par les préfets de région et les recteurs d’académie ;
- à partir de décembre 2019 : communication des montants des financements Etat en vue des conventions, pour les dossiers finalisés ;
- début 2020 : finalisation des conventions pluriannuelles d’objectifs et de moyens.
Quels moyens financiers sont dédiés aux Cités Educatives ?
Dès septembre 2019, 100 000 euros par cité éducative seront déléguées aux préfets, soit 15 000 euros destinés à abonder le « fonds de la cité éducative » dans l’EPLE chef de file et 85 000 euros pour assurer l’ingénierie du démarrage.
Sur les trois années de déploiement, pour donner aux Cités éducatives les moyens d’agir, et sous réserve de l’inscription des crédits en loi de finances, le ministère chargé de la Ville mobilisera de 2020 à 2022, 100 millions d’euros de crédits tandis que le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse mettra à disposition des acteurs locaux une ingénierie et des moyens renforcés (notamment avec le fonds partenarial à disposition des principaux de collèges chefs de file des Cités éducatives, doté par le MENJ de 15 000€ en moyenne par an). Bien entendu, ces fonds doivent être associés à tous les moyens de droit commun qui interviennent déjà dans les territoires, en priorité ceux de l’Education nationale mais aussi ceux des autres administrations publiques.
Documents de références
- Documents de référence : circulaire des ministres du 13 février 2019, vademecum des cités éducatives
- Contact coordination nationale : citeseducatives@cget.gouv.fr
- Plateforme https://www.citeseducatives.fr/ , « numéro vert »: 06.03.18.27.99
- Réseau Canopé et centres de ressources de la politique de la ville