Législatives en Moldavie

Le 24 février 2019, les citoyens de la République de Moldavie ont élu leurs représentants au Parlement national pour les quatre prochaines années.

Ce sont les premières élections organisées dans le nouveau système électoral mixte. Dans le nouveau système, 50 membres du parlement sont élus à la représentation proportionnelle sur des listes de partis nationaux et 51 dans des circonscriptions uninominales. Le taux de participation enregistré a été supérieur à 49%, soit plus de 1 450 000 électeurs. En 2014, année des précédentes élections législatives, le taux de participation global, y compris les suffrages exprimés à l’étranger, a atteint 57,28%.

Malgré sa taille modeste, la Moldavie occupe, en Europe, une position géo-stratégique. Ses relations avec la Russie sont en effet, complexes, en raison du poids historique, culturel et économique de la Russie et de l’influence qu’elle exerce en Moldavie, notamment au travers du conflit transnistrien. Sa proximité géographique, historique, linguistique et culturelle avec la Roumanie, mais aussi avec l’Ukraine, tout comme leur volonté commune de se rapprocher de l’Union Européenne renforcent également cette position géo-stratégique.

Selon les résultats des législatives publiés lundi, le Parti socialiste du président pro-russe Igor Dodon semble avoir pris la tête du scrutin proportionnel avec 31,4 % des voix. L’alliance pro-européenne ACUM a obtenu 26 % et le Parti démocrate 24 %.

Il ressort de ces résultats qu’aucun parti n’a obtenu la majorité absolue. Toutefois, les partis se sont dits prêts à lancer des négociations en vue de créer une coalition gouvernementale.

Les élections législatives de 2019 sont essentielles pour l’avenir de la Moldavie. C’est pourquoi, en tant que président du groupe d’amitié France-Moldavie, je resterai très vigilent quant aux résultats de ces élections.