Depuis 18 mois, le Gouvernement met en place des mesures pour permettre à tous les élèves de mieux maîtriser les savoirs fondamentaux, d’être mieux accompagnés vers leur avenir et de rassembler les Français autour de l’Ecole. Après une semaine de débat, le projet de loi « École de la confiance » a été adopté en première lecture ce mardi 19 février. Cette loi est une nouvelle étape dans le projet de transformation de notre système éducatif.
L’École de la République est notre bien commun, car elle est une promesse adressée à chaque enfant qui voit le jour dans notre pays : c’est la promesse que nous formons une communauté de destin liée par les mêmes valeurs, celles de la liberté ; de l’égalité, de la fraternité et de la laïcité. C’est une promesse que la naissance ne sera jamais plus importante que les vertus. C’est la promesse du courage, du travail, du respect et du sens collectif. Jean-Michel BLANQUER Ministre de l’Education National. 11/02/2019
Nous devons donner à tous les mêmes chances de réussir et faire de l’école le socle d’une société de confiance. Après le dédoublement des classes de CP et de CE1 en éducation prioritaire, la loi pour une « école de confiance » incarne l’ambition forte et renouvelée du Gouvernement pour l’école Républicaine.
Les principales mesures devront entrer en vigueur à la rentrée 2019. Les objectifs et enjeux de cette loi sont de :
- Abaisser l’âge à l’instruction obligatoire à 3 ans.
L’école maternelle accueille 2 522 282 élèves dont 92 885 élèves de moins de 3 ans et 788 070 élèves de 3 ans. 85 678 professeurs des écoles sont affectés en pré-élémentaire.
En France, 26 000 enfants ne sont pas scolarisés.
Une étude a montré que c’est entre 3 et 6 ans que l’enfant développe des compétences indispensables aux apprentissages fondamentaux. La mesure s’applique aussi aux enfants qui ne sont scolarisés que partiellement dans la semaine. L’Etat attribuera à chaque commune les ressources correspondant à l’augmentation des dépenses obligatoire qu’elle a consenties pour cela.
- La création des instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation (Inspé)
La formation des enseignants sera revue et sera majoritairement consacrée aux savoirs disciplinaires fondamentaux et à la connaissance des valeurs de la République. Pour cela, les écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) deviendront avec cette loi les instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation (INSPE), assurant aux professeurs une formation de qualité égale sur l’ensemble du territoire
- La création du statut d’établissement public local d’enseignement international (EPLEI)
Les collectivités territoriales pourront créer des établissements publics locaux d’enseignement international (EPLEI), qui prépareront à l’option internationale du brevet et du baccalauréat ou à la délivrance simultanée du baccalauréat général et du diplôme permettant l’accès à l’enseignement supérieur dans un État étranger.
- Installation des drapeaux Français et Européens
Les drapeaux Français et Européens seront bientôt obligatoires dans les salles de classe ainsi que l’affichage des paroles de l’hymne national.
- Evaluation régulière de l’ensemble des établissements scolaires
L’évaluation des établissements sera renforcée avec la création du Conseil d’évaluation de l’école. Cette mesure permet de développer une politique nationale d’évaluation des établissements scolaires. La création de ce conseil a pour but de créer une évaluation constructive et bienveillante.
- Un pré-recrutement des enseignants repensés
Il est indispensable de rendre le métier d’enseignement plus attractif en consolidant le pré-recrutement des enseignants. La pré-professionnalisation vise à accompagner financièrement 3 000 étudiants se destinant à l’enseignement chaque année à partir de la deuxième année de Licence (L2).
- Élargissement des missions des assistants d’éducation (surveillants)
Les assistants d’éducation pourront être recrutés par les collèges, les lycées et les écoles du premier degré avec internat pour exercer des fonctions d’assistance à l’équipe éducative. Ce pré-recrutement vise à accroître l’attractivité du métier.
- Ecole inclusive
Depuis les années 60, les parents d’enfants handicapés dénoncent le manque de prise en charge.
En 2018, 683 élèves sans AVS dont 123 privés de scolarisation du fait de cette absence
Il est nécessaire et indispensable de faire émerger un véritable grand service public du handicap avec la création de 80 000 agents publics chargés d’accompagner les enfants en situation de handicap sur les temps scolaire et périscolaire.
- Regroupement collège-école
L’idée du regroupement est d’avoir une plus grande « unité » entre le primaire et le collège, avec des établissements qui pourront être organisés sur un même site.
Cette loi est une nouvelle étape pour donner à tous les chances de réussir en luttant contre les inégalités dès le plus jeune âge.
Notre système éducatif évolue, se transforme et améliore le quotidien des élèves.
A Saint-Etienne, l’Education Nationale envisage l’ouverture de soixante-six classes grâce au dédoublement des classes prioritaires (Rep et Rep+). Dans la Loire, vingt-six postes supplémentaires vont être créés pour la rentrée, et ainsi renforcer la confiance dans les écoles.