Une récente enquête menée par l’association de protection animale L214 dans un élevage des Côtes-d’Armor, fournisseur d’œufs destinés à la fabrication de produits transformés et d’œufs vendus en supermarchés, a révélé de nouveau les souffrances et les privations comportementales inhérentes à l’élevage en cage.
En clôture des États Généraux de l’Alimentation, le Président de la République, fidèle à ses promesses de campagne, a émis le souhait d’une interdiction de la vente des œufs de poules élevées en batterie d’ici 2022 aux consommateurs.
A cette occasion, je suis intervenu auprès de Monsieur Stéphane Travert, Ministre de l’agriculture et de l’alimentation par le biais d’une question écrite déposée au Journal Officiel afin de connaître les dispositions que le Gouvernement entend prendre pour faire cesser totalement l’élevage en cage des poules pondeuses :
En voici le contenu :
Jean-Michel Mis attire l’attention de M. le ministre de l’agriculture et de l’alimentation sur le mode d’élevage des poules pondeuses en cage. Une récente enquête menée par l’association de protection animale L214 dans un élevage des Côtes-d’Armor, fournisseur d’œufs destinés à la fabrication de produits transformés et d’œufs vendus en supermarchés, a révélé de nouveau les souffrances et les privations comportementales inhérentes à l’élevage en cage, décrites depuis bien longtemps par la communauté scientifique : difficulté d’étendre pleinement les ailes, sol grillagé, impossibilité de satisfaire des besoins essentiels pour tous les oiseaux, comme construire un nid ou prendre des bains de poussière. Le Président de la République a appelé le 11 octobre 2017, en clôture du premier chantier des états généraux de l’alimentation, à l’interdiction de la vente des œufs de poules élevées en batterie d’ici 2022. La moitié de la production d’œufs étant destinée à l’industrie, cette initiative resterait insuffisante au regard de l’attention portée par les Français aux conditions d’élevage des animaux et à l’évolution en cours de nombreuses entreprises du secteur de l’agroalimentaire, de l’hôtellerie, de la grande distribution et de la restauration déjà engagées à exclure, à date butoir, les œufs issus d’élevages en cage en France, et en Europe. L’Autriche et la Suisse ont déjà fait évoluer leur réglementation en la matière. Il souhaiterait donc connaître les dispositions que le Gouvernement entend prendre pour faire cesser totalement l’élevage en cage des poules pondeuses et d’en préciser le calendrier et les modalités de mise en œuvre.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation a affirmé que : « En 2022, les oeufs coquilles seront issus d’élevage de plein air et plus d’élevage en cage. C’est un engagement de campagne, il sera tenu ».