Saint-Etienne, à la pointe des tests sur l’efficacité des masques anti-coronavirus

En cette période de Coronavirus, l’Université Jean Monnet et l’Ecole des Mines de Saint-Étienne mesurent l’efficacité de filtration bactérienne des masques avec une certification de l’agence nationale de la sécurité du médicament et des produits de santé (ansm). Les deux établissements leaders de l’enseignement supérieur et de la recherche stéphanois allient leurs savoir-faire et expertises pour tester l’efficacité de filtration bactérienne de diverses catégories de masques à destination du personnel soignant et du grand public. A la demande de la société chinoise Fatri, j’ai apporté, vendredi 12 juin, leurs masques au campus de la Faculté de Médecine au CHU de Saint-Etienne pour les tester.

Depuis 3 mois, les chercheurs du laboratoire GIMAP de l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne  et du Centre Ingénierie et Santé (CIS) de l’Ecole des Mines de Saint-Etienne unissent leurs talents et efforts 7 jours sur 7 pour tester l’efficacité de la filtration bactérienne des masques chirurgicaux et grand public.

Ces tests témoignent des très grandes qualités d’expertise stéphanoises à l’international, puisque seuls trois autres pays au monde sont engagés dans cette procédure avec une certification par une agence réglementaire : la Belgique, l’Autriche et les Etats-Unis. Une première en France puisqu’aucune autre installation accréditée de ce type n’est disponible sur le territoire national. Ce test de référence permet aux fabricants qui obtiennent un bon résultat de prétendre au marquage CE, pour commercialiser leurs masques dans toute l’Union européenne.

 

L’entreprise chinoise Fatri a choisi le CHU de Saint-Etienne pour faire certifier ses masques de protection.

La première chose à tester, c’est si le masque est capable d’arrêter les gouttelettes, comme les postillons.  Le masque chirurgical est placé entre un générateur d’aérosols pathogènes et une sorte de filtre, appelé impacteur à cascades. Cet impacteur est composé de six étages, correspondant chacun à une taille de particules. Jérémy Pourchez, chercheur en ingénierie pour la santé à l’Ecole des Mines de Saint-Etienne démonte les six étages de l’impacteur à cascades et récupère six boîtes. Si des particules ont réussi à traverser le masque, on les retrouve dans ces boîtes.Ces boîtes sont ensuite placées une journée dans un incubateur, pour permettre la prolifération des colonies bactériennes éventuelles, qui forment alors de petits points.

 

A ce jour, 60 masques différents on été testés pour des entreprises et l’Etat ( Michelin, Thuasne …)