Le Ségur de la santé est né d’une ambition : tirer collectivement les enseignements de l’épreuve traversée face au COVID-19 et faire le lien avec Ma santé 2022 pour bâtir les fondations d’un système de santé encore plus moderne, plus résilient, plus innovant, plus souple et plus à l’écoute de ses professionnels, des usagers et des territoires.
Lancé le 25 mai 2020, le premier volet sur les quatre en discussion du Ségur de la Santé a abouti ce lundi 13 juillet à des solutions fortes qui intègrent notamment la revalorisation des rémunérations et des carrières. Refonder le système de soins et le rendre plus innovant : c’est l’ambition du Ségur de la Santé.
Ces derniers mois, nous avons fait face à une épidémie d’une ampleur sans précédent. La France a tenu bon, grâce à la mobilisation de l’ensemble du système de santé. Nos soignants ont su réagir face à une situation d’urgence inédite et mettre en place de nouvelles organisations. La coordination entre la médecine de ville, le secteur hospitalier (public et privé) et les établissements médico-sociaux a été exceptionnelle.
Notre politique de santé doit être à la hauteur de tous ceux, médecins, infirmiers, aides-soignants, médecins libéraux, professions paramédicales, ambulanciers, brancardiers, étudiants…qui ont été en 1ère ligne dans cette crise sanitaire.
Après plus de six semaines de négociation entre les syndicats et le gouvernement, un accords du Ségur de la Santé a été signé. Au cœur de ces travaux, la question des métiers, des carrières et de la revalorisation aboutit à des accords historiques, pour que les métiers de la santé soient reconnus à la hauteur de l’engagement de ceux qui les exercent.
« Signature avec Olivier Veran des accords du Ségur de la Santé. Il s’agit d’un moment historique : l’État dégage une enveloppe supérieure à 8 milliards d’euros pour notre système de santé. » Jean Castex, Premier Ministre
Ces accords ont vocation à améliorer dès maintenant la rémunération et le quotidien de 1,8 million de professionnels. En particulier, tous les paramédicaux bénéficieront, à l’hôpital et dans les EHPAD, d’une hausse de salaire de plus de 200 € nets par mois. Ces accords sont aussi un gage pour l’avenir, puisqu’ils garantissent l’attractivité de ces métiers essentiels auprès des futures générations de soignants et la transformation de nos établissements de santé au service des patients.
Ces accords constituent la première étape des conclusions du Ségur de la santé.
Ils seront complétés, dans les jours qui viennent, par des décisions sur le système de la santé, couvrant l’ensemble des quatre « piliers » du Ségur : transformer les métiers et revaloriser ceux qui soignent ; définir une nouvelle politique d’investissement et de financement au service des soins ; simplifier les organisations et le quotidien des équipes ; fédérer les acteurs de la santé dans les territoires au service des usagers.
« Les soignants se sont battus pour sauver des vies sans jamais se décourager, sans jamais rien lâcher.Au-delà de la reconnaissance, ils attendaient des actes : c’est l’objet des Accords signés aujourd’hui, avec une revalorisation historique des salaires ! Olivier Veran, Ministre des Solidarités et de la Santé
✅ Accord sur la fonction publique hospitalière
7,6 milliards d’euros par an pour :
➡️Revaloriser les métiers du service public de santé.
Après le Ségur, tous les professionnels paramédicaux dans les établissements de santé et dans les EHPAD, gagneront ainsi plus de 200 euros nets par mois en plus.
Cela concerne notamment : 400 000 aides-soignantes ; 380 000 infirmières; 50 000 professionnels médicotechniques ; 20 000 personnels de rééducation.
➡️ Une prime d’engagement collectif portée à 100 € nets / mois pour renforcer les projets d’équipe d’amélioration de la qualité des soins et valoriser l’engagement collectif.
➡️ Améliorer les organisations du temps de travail par davantage de marges de manœuvre aux acteurs de terrain et de financements dédiés pour développer des accords locaux et des projets pilotes de construction des plannings, de soutien à l’emploi hospitalier, de renforcement des équipes de remplacement, de contractualisation individuelle d’heures supplémentaires majorées et d’annualisation du temps de travail.
✅ Accord sur les professionnels médicaux de l’hôpital public
450 millions d’euros par an pour :
➡️ Des carrières et des rémunérations réévaluées pour 100 000 médecins afin de rendre à l’hôpital public son attractivité.
➡️ Suppression des 3 premiers échelons en début de carrière et la création de 3 échelons en fin de carrière des médecins pour conserver les talents à l’hôpital public
➡️Permettre aux médecins d’exercer aussi bien à l’hôpital qu’en ville pour diversifier les modes d’exercice.
➡️Développer et accompagner les parcours professionnels avec la mise en place d’entretiens professionnels et la reconnaissance des activités non cliniques comme la recherche.
➡️ Simplifier l’accès à la formation et au développement professionnel continu
✅ Résultats des concertations avec les internes et les étudiants des filières médicales et paramédicales
200 millions d’euros par an pour :
➡️ Revaloriser les indemnités des internes et des étudiants en santé.Pour les 30 000 internes
➡️ Création d’une indemnité forfaitaire d’hébergement de 150 € pour les stages en zone sous-dense. Pour 106 000 étudiants paramédicaux
➡️ Harmonisation et revalorisation de 20% des indemnités de stage de 4 formations paramédicales (infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, manipulateurs)
« Je m’y étais engagé, nous venons de le faire. Les carrières et salaires de nos personnels soignants qui ont tant donné pendant la crise sont revalorisés. » Emmanuel Macron, Président de la république
Ces hausses de budget seront actées dans le projet de loi de finance de la sécurité sociale en octobre prochain. La première moitié de la revalorisation sera versée à partir de janvier 2021. La deuxième moitié sera quant elle versée à partir de mars 2021.
Le Ségur de la Santé a apporté des premières réponses.
Mais les autres chantiers continuent :
- évolution de la gouvernance
- reprise de la dette des hôpitaux
- amélioration du lien entre les villes et le hôpitaux
- investissement dans le numérique
L’Etat dégage donc une enveloppe supplémentaire de
- 6 milliards pour les investissements
- 13 milliards pour la reprise de la dette des Hôpitaux