Audiences solennelles de rentrée au tribunal de Saint-Etienne

Lundi 20 janvier, je me suis rendu aux trois audiences solennelles qui se sont tenues dans la salle de la cour d’assise du Tribunal de Saint-Etienne en présence d’Evence RICHARD, Préfet de la Loire,  Georges ZIEGGLER, Président du Département de la Loire , Marie-France BAY RENAUD, Présidente du Tribunal judiciaire de Saint-Etienne, Corine RORBERT, nouvelle présidente du Conseil de Prud’hommes, François MÉON, nouveau Président du Tribunal de commerce,  Solange VIALLARD-VALEZY, bâtonnier.

Le Conseil de Prud’hommes a ouvert la matinée avec la passation de pouvoir entre les présidents Patrick DEBRUIL et Corine RORBERT, qui est également responsable juridique au sein du groupe Casino.

Le délai de traitement des dossiers du Conseil des prud’hommes est en baisse pour l’année 2019. Ce délai est de 13 mois et demi pour Saint-Etienne alors que nationalement il est de 16 mois. En 2019, le Conseil des prud’hommes a eu 581 nouvelles affaires repartis en section.

Ce fut ensuite au Tribunal de commerce de présenter ses voeux tout en accueillant François MÉON, nouveau Président du Tribunal de commerce. Après quatre ans de présidence, Dominique JABOULEY a conclu son mandat de président du Tribunal de Commerce de Saint-Etienne.

Enfin le Procureur de la République de Saint-Etienne, David CHARMATZ et la Présidente du Tribunal judiciaire de Saint-Etienne, Marie-France BAY RENAUD ont ouvert l’année 2020.

« L’année 2019 a été marquée par l’adoption de textes majeurs : la loi de programmation et de réforme pour la juste et la loi organique  relative au renforcement de l’organisation des juridictions du 23 mars 2019, leurs décret d’application du 30 août 2019, l’ordonnance du 19 septembre 2019 portant partie législative du code de la justice pénale des mineurs, la publication des décrets du 11 décembre 2019 réformant la procédure civile, du 17 décembre 2019 relatif à la procédure applicable aux divorces contentieux et au divorce sans intervention judiciaire, et enfin du 20 décembre 2019 relatif à la procédure accélérée au fond et modifiant également le décret publié dix jours plutôt.  » Marie-France BAY RENAUD, Présidente du tribunal judiciaire de Saint-Etienne.

Durant l’année 2019 :

➡️ juger les affaires civiles dans des délais raisonnables : taux de couverture en contentieux est proche de 100 %

➡️répondre à la criminalité organisée sans oublier la délinquance du quotidien

Le tribunal correctionnel de Saint-Etienne a connu au cours de l’année une augmentation de dossiers complexes de part le nombre de prévenus et la gravité des infractions.

Parallèlement, plus de personnes ont été jugées en comparution immédiate : 267 contre 215 en 2018.

➡️ assurer l’accès à la justice pour tous

➡️création d’un pôle social
Le 1er janvier 2020, les tribunaux d’instance et de grand instance ont fusionné pour créer une porte d’entrée unique à la justice : le Tribunal judiciaire. Une transformation en profondeur du fonctionnement des juridictions qui s’accompagne du maintien de l’ensemble des sites.

« Derrière le changement de terminologie, c’est une véritable évolution humaine et organisationnelle. Une évolution, je le comprends tout à fait, source d’inquiétudes, mais qui doit plutôt être entendue comme une source d’élan et de dynamisme. » Nicole BELLOUBET, Ministre de la justice lors de sa visite au tribunal de Saint-Etienne le vendredi 22 novembre 2019

Trois objectifs dans la mise en oeuvre du tribunal judiciaire : simplifier, clarifier et harmoniser.
Avec la simplification de la procédure pénale et de la procédure civile, avec la transformation numérique, l’organisation des juridictions devra nécessairement être repensée. Tous les sites de première instance seront maintenus et aucune cour d’appel ne sera fermée.
David CHARMATZ, Procureur de la République de Saint-Etienne, est revenu sur l’année 2019 et notamment sur le plan de prévention de l’alcoolisme, sur le projet de réinsertion et sur le plan pour lutter contre les violences conjugales.
« Notre département est sans doute le premier de France où les victimes peuvent déposer plainte directement à l’hôpital. Seule la procédure pénale replace l’auteurs des coups à sa juste place. » David CHARMATZ, Procureur de la République de Saint-Etienne
Dans le cadre du Grenelle des violences conjugales, j’avais accueilli, le 7 octobre dernier,  à  Saint-Étienne mes collègues Olga GIVERNET et Caroline ABADIE, référentes LaREM AuRA, pour échanger avec des professionnels sur les thématiques du traitement des auteurs de violences conjugales, de la prévention à la répression. Nous étions allés à la rencontre de David CHARMATZ, Procureur de la République.