Alors que le projet de regroupement des Universités Lyon 1, Lyon 3, Saint-Etienne et l’Ecole normale supérieure de Lyon devrait être voté le 16 décembre prochain et être effectif en janvier 2021, j’ai confirmé, à l’occasion d’une interview au quotidien Le Progrès de Saint-Etienne (parue le 23 novembre dernier), que ce projet était une bonne approche afin de construire une Université de rang mondial.
Comme le rappelait dans un communiqué de presse commun, les universités Lyon 1, Lyon 3, Saint-Etienne et l’Ecole normale supérieure de Lyon, en juillet dernier : « Le projet « Université de Lyon 2020 » repose sur l’ambition de relever les nouveaux enjeux de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche en créant un établissement expérimental, pluridisciplinaire et de rang mondial, solidement adossé aux organismes de recherche et répondant aux objectifs prioritaires suivants :
- Une exigence académique élevée, fondée sur une ambition d’excellence en recherche, délivrant des formations à haut niveau de qualification assurant le meilleur taux d’insertion professionnelle ;
- L’amélioration significative de l’orientation et de la réussite étudiante en 1er cycle;
- Le développement de partenariats à l’international et avec le monde socio-économique. »
L’enseignement supérieur et la recherche génèrent des leviers importants pour développer le rayonnement du territoire, pour préparer les emplois de demain et contribuer à l’émergence de projets créateurs de richesse.
Ce projet est donc l’opportunité d’avoir une université de rang mondial. Il est soutenu par les collectivités territoriales et le monde économique. Les organismes de recherche s’y associent fortement.
Je pense qu’il faut respecter le choix qui est d’abord celui des universitaires. Le territoire soutient ce projet et je ne peux que me féliciter de cette ambition. J’ai tendance à faire confiance aux acteurs du territoire. Je pense que c’est la bonne approche.
Michèle Cottier, qui vient d’ailleurs d’être réélue à la tête de l’université stéphanoise à une large majorité, a d’ailleurs précisé qu’un vote sur le dossier stratégique venait d’avoir lieu à l’université à la mi-octobre. Un vote très clairement an faveur de ce projet. Et d’ajouter : « l’Etat veut identifier 10 grands sites français qui comptent. Seul, on ne peut pas avoir cette prétention. »
TOP 10 européen
Avec l’offre d’enseignement supérieur et de formation la plus complète après la Région Île-de-France, le bassin de Lyon Saint-Etienne bénéficie d’infrastructures éducatives, de recherche et d’innovation particulièrement remarquables, qui attirent étudiants et talents français et étrangers, et légitiment son ambition de figurer dans le TOP 10 européen des pôles qui comptent pour la recherche et l’enseignement supérieur.
Ce projet permettra :
- de mettre en cohérence les enjeux stratégiques dans le domaine de l’enseignement supérieur, de l’université et de la recherche et de proposer un territoire attractif aux talents et futurs entrepreneurs dans les secteurs innovants générateurs de richesses et d’emplois.
- de promouvoir une université de recherche intensive, de dimension européenne et internationale, ancrée dans le service public, en adéquation avec les attentes sociétales et territoriales.
- de favoriser l’émergence d’une offre d’enseignement supérieur de proximité, en lien avec les domaines d’activités et filières d’excellence, et l’accès des étudiants aux formations ouvertes par les établissements d’enseignement supérieur et de recherche de Lyon et Saint-Étienne.
Comme le rappelle Michèle Cottier dans les colonnes du Progrès : « On ne va pas faire les choses dans la brutalité. Notre objectif est de faciliter les choses et de faire en sorte que l’intégration soit réussie pour chacune des parties ».
Je pense qu’il nous faut en effet sortir de ce complexe d’infériorité avec Lyon. Nous avons de vraies compétences. A nous de les défendre. En tant que député de Saint-Etienne, je m’y affèrerai.
Genèse du projet
Ce projet est né de la reconnaissance par l’Etat du site Lyon Saint-Etienne comme pouvant bénéficier d’un accompagnement particulier en 2012.
Cette reconnaissance s’est concrétisée par l’établissement du Programme Avenir Lyon Saint-Étienne (PALSE) de l’Université de Lyon puis par le projet IDEXLYON, bénéficiant d’un financement annuel de 25 M€ pour une durée initiale de 10 ans.
Ces projets sont la traduction de l’ambition de faire émerger un établissement de rang mondial, intégrateur et pluridisciplinaire dit « Université-Cible ». Cette Université-Cible devra être un établissement de type nouveau, pleinement inscrit dans une dynamique de transformation et d’innovation.
Les ambitions et principes fondateurs du projet ont été formalisés dans un Document d’Orientation Stratégique (DOS) diffusé fin mai. Ils ont été largement approuvés par les conseils d’administration des universités impliquées, Claude Bernard Lyon 1, Jean Moulin Lyon 3, Jean Monnet Saint-Etienne.
Un document complémentaire a été communiqué aux conseils d’administration des quatre établissements indiquant les axes d’ajustements nécessaires suite au changement de périmètre consécutif au retrait de l’INSA.
Le DOS initial ajusté sera soumis aux instances des établissements à la rentrée, le vote du projet de statuts devant intervenir avant fin 2019.